Behringer RD-9 : Avis et Test complet

Behringer RD 9

La boîte à rythmes Behringer RD9 a fait parler d’elle pendant un certain temps et les hypothèses sur les caractéristiques de cette machine ont été nombreuses. Cependant, la Behringer RD9 est un excellent produit et son slogan est qu’il s’agit d’une boîte à rythmes analogique/numérique classique avec un filtre bi-mode, 10 sons de batterie, un concepteur d’ondes, un séquenceur 64 pas et un concepteur d’ondes. Vous obtiendrez 11 sons au total, les sons de batterie étant générés de manière analogique et les cymbales étant basées sur des échantillons. Il peut facilement gérer jusqu’à 10 sons simultanés.

La grosse caisse dispose de deux boutons supplémentaires pour Pitch et Pitch Depth, qui permettent de régler la fréquence de la grosse caisse et la quantité de hauteur affectée par l’enveloppe de hauteur. Les charlestons bénéficient même d’un petit contrôle d’accordage, sinon, le contrôle des sons de batterie individuels reflète la disposition et la fonctionnalité familières de la TR909.

En termes de nouvelles fonctionnalités, cette machine semble suivre celles de la RD-8. Vous avez donc déjà vu le Wave Designer, le step-repeat, le note-repeat, le filtre passe-haut et passe-bas, et les options de probabilité. Il est possible de profiter du MIDI et de l’USB ainsi que de toute une série de sorties individuelles, de CV et de sorties de déclenchement. Ce que vous n’avez pas vu auparavant, c’est la possibilité de désactiver facilement les améliorations pour activer un mode authentique, c’est assez intéressant.

Behringer RD 9 face

Behringer est de retour avec l’un des lancements les plus importants et les plus attendus de 2022 – le RD9 Rhythm Designer. Cette étonnante boîte à rythmes analogique (qui s’inspire de la désormais légendaire TR-909), réunit un séquenceur 64 pas extrêmement puissant, un filtre bimode, 10 voix de batterie uniques, des modes Authentic/Enhanced, et bien plus encore pour créer la boîte à rythmes ultime. Avec des composants fabriqués sur mesure et un son classique de la vieille école – des grosses caisses en plein essor aux charlestons croustillants, vous pouvez découvrir les sons emblématiques d’antan avec une foule de raffinements modernes, différentes options de connectivité et d’autres ajouts fascinants.

Présentation de la Behringer RD-9

Notre premier contact avec le RD-9 remonte au Superbooth 2019, où le stand Behringer présentait une douzaine de synthés fraîchement sortis, ainsi que des RD-808 et RD-909. Ces derniers n’étaient encore que des prototypes à l’époque. Si le RD-808 était bien avancé, le RD-909 n’en était qu’à ses débuts, avec des réglages encore manquants dessinés sur le couvercle (potentiomètres de percussion). Cependant, le prototype était partiellement fonctionnel et fonctionnait déjà. Nous étions plus impressionnés par la taille généreuse et les fonctionnalités avancées que par le son. Mais avec Luigi Scarano aux commandes, cette première version de la RD-909 allait être revue de fond en comble, tant au niveau du moteur sonore que du système d’exploitation. Résultat, deux ans plus tard, un BAR très différent rebaptisé RD-9, gonflé à bloc, prêt pour les productions EDM du monde entier…

Spécificités techniques

  1. Le design et le son sont inspirés de la légendaire boîte à rythmes TR909.
  2. Séquenceur 64 pas pouvant stocker 16 morceaux jusqu’à 64 motifs uniques
  3. 3. Choisissez parmi les modes authentiques et le mode amélioré
  4. Flux de travail pratique (33 boutons, 58 boutons)
  5. Enregistrez et créez des structures de chansons en mode de lancement de motifs, puis passez en mode manuel en appuyant sur un seul bouton.
  6. Swing variable : créez facilement des rythmes avec une touche plus humaine.
  7. 10 sons de batterie, chacune disposant d’un niveau, de commandes d’attaque, d’un accord et d’un déclin dédiés.
  8. Passez facilement à la piste suivante sans interrompre la lecture.
  9. Step-overdubbing en direct, répétition de notes, déclenchement en temps réel et répétition de pas.
  10. La fonction de remplissage automatique garantit des motifs de batterie plus variés et plus réalistes.
  11. Les voix de batterie comprendront la caisse claire, la grosse caisse, le tam-tam, le tam-tam moyen, le tam-tam bas, le clap, le rimshot, le charleston, le clap et les cymbales crash/ride.
  12. Le concepteur d’ultra-ondes ajoutera encore plus de dynamisme à vos rythmes.
  13. Paramètres allant du swing, de la flamme, du tempo et de la probabilité aux modes de filtre, aux balayages, aux solos/mutes de pistes dédiées et aux affectations de bus FX.
  14. Bouton de filtre bi-mode, basculez entre les filtres passe-haut et passe-bas tout en expérimentant avec les commandes de résonance et de fréquence de coupure.
  15. Préférences de chaîne séparées pour chaque paramètre, ce qui vous donne la possibilité de choisir s’ils s’activent lorsque le morceau change ou s’ils fonctionnent globalement. Chaque paramètre peut facilement être modifié en cours d’utilisation.
  16. Modifiez les balayages et autres en utilisant l’éditeur de pas.
  17. Connectivité USB pour le déclenchement MIDI/synchro, vous pouvez contrôler la RD9 à l’aide de votre DAW.
  18. Connexions de sortie/entrée polyvalentes (téléphones, audio mono, entrée/sortie/thru MIDI via USB, ports MIDI 5 broches et 11 sorties analogiques, utilisées pour la capture audio multipiste et le traitement externe).
  19. Recevez et envoyez des informations d’horloge pour synchroniser le RD9 avec d’autres appareils sans effort.
  20. Prenez le contrôle du matériel externe et des synthés à l’aide des 3 sorties trigger.
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Un séquenceur de 64 pas constitue l’épine dorsale de la Behringer RD9. Il est capable de stocker facilement jusqu’à 16 morceaux et 64 motifs, offrant ainsi une grande liberté pour vos productions de percussions. Dans chaque mode du séquenceur, vous aurez accès à la répétition des notes, à la répétition des pas, au déclenchement en temps réel et au step-overdubbing en direct, qui sont incroyablement utiles lors des performances live.

Chacun de ses 10 sons de batterie uniques – comprenant un kick, une caisse claire, des cymbales et bien plus encore – comprend un ensemble de commandes dédiées de niveau, de déclin, d’accord et d’attaque. Vous pouvez les utiliser pour modifier les nuances de chaque son en fonction de vos préférences personnelles. Vous pouvez également les régler en cours de morceau, pour obtenir des motifs en constante évolution.

Des proportions avantageuses

Dès sa sortie de la boîte, le RD-9 impressionne par sa taille et la générosité de ses commandes. Ses 48x26x8 cm pour 3 kg, ses 36 potentiomètres, son encodeur et ses 58 interrupteurs sont autant d’invitations à la programmation. La qualité de construction est très bonne, avec un dessous en métal, un couvercle en plastique très rigide et des côtés en plastique. Les potentiomètres semblent robustes, sans toutefois être vissés à la façade. Certains sont plus durs que d’autres, ce qui semble s’améliorer à l’usage ; tant mieux, car leur capot lisse et leur relative proximité peuvent parfois gêner. Les codes couleurs rappellent le TR-909 (la police rouge a toutefois fini par remplacer l’orange), le RD-9 reprenant en grande partie l’organisation (sons et pas). Celle-ci est très bien pensée, avec des sections familières ou clairement identifiables.

Behringer RD 9 côté

La batterie propose différents réglages de sons et des boutons individuels (sélection/solo/mute/assignation aux effets). Une rangée de 16 interrupteurs lumineux permet de programmer les pas des séquences. On trouve également un afficheur à 4 caractères (diodes à 7 segments), des commandes de transport, une touche Tap, des sélecteurs pour les différentes sections d’une séquence, des touches de répétition automatique de pas ou de notes, des sélecteurs de division temporelle, une touche de synchro, une section d’effets et deux potentiomètres de volume (général et casque). Tout ceci est très généreux et joue un grand rôle dans l’ergonomie de la machine, bien meilleure que celle de la TR-909, que ce soit pour le jeu ou la programmation.

Retour apprécié

Un rapide coup d’oeil à l’arrière révèle des connexions tout aussi généreuses : borne d’alimentation (non glop) avec dispositif de fixation (glop), interrupteur d’alimentation, sortie casque TRS, sortie ligne mono TRS, retour effets ( entrée vers mixage final), prise USB type B (Midi uniquement, limité aux notes, au transport du séquenceur et aux changements de séquences/Songs), trio Midi DIN, 10 sorties instrumentales individuelles (l’utilisation de l’une d’entre elles retire l’instrument de la sortie principale), 3 sorties trigger (une assignable à la percussion de votre choix, 2 pilotées par le rimshot et le clap, merci ! ), ainsi qu’une entrée et une sortie synchro. Hormis les deux dernières au format mini-jack, toutes les prises audio sont au format jack 6,35. Nous regrettons que Behringer n’ait pas reconduit la sortie stéréo de la TR-909, avec position fixe des percussions dans le champ stéréo. Mais cela aurait compliqué les circuits, notamment le bus d’envoi/retour vers les effets analogiques.

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Génération hybride

Comme la TR-909, la RD-9 mélange deux technologies pour produire ses 11 percussions : la synthèse analogique (kick, snare, toms, rimshot, clap) et l’échantillonnage (hi-hats, crash, ride). Pour cette dernière, il s’agit d’une reproduction à l’identique de la partie échantillonnée de la TR-909. L’équipe de développement a réussi à reproduire la technologie utilisée à l’époque, à savoir un système matériel Eprom/horloge à vitesse variable sur trois canaux séparés. Ensuite, la partie conversion analogique D/A est identique à la TR909, même résolution 6 bits, même fréquence 18 kHz. Un souci du détail remarquable, qui garantit l’authenticité sonore des cymbales, contrairement aux émulations logicielles. On sent que Luigi est un passionné de TR-909 et qu’il n’a pas abandonné le son…

Chaque instrument dispose de réglages spécifiques, reprenant tout ce que l’on trouve sur une TR-909 tout en ajoutant trois réglages activés avec le mode étendu (ignorés sinon). Le kick est le plus complet : accord (enveloppe sur la hauteur globale), volume, attaque, decay, auxquels ont été ajoutés l’enveloppe de hauteur sur l’oscillateur et la hauteur de l’oscillateur. On passe à la caisse claire, qui utilise les quatre réglages originaux : pitch, volume, filtrage et timbre. Viennent ensuite les trois toms, dont chacun peut être réglé pour la hauteur, le volume et le decay. On passe au rimshot et au clap, dont les seuls réglages concernent les volumes respectifs. Vient ensuite le charleston, dont on peut régler le volume global et les temps de déclin pour les modes ouvert et fermé ; s’y ajoute la hauteur globale en mode étendu, ce qui est très utile. Enfin, les cymbales crash et ride, dont les volumes et les hauteurs respectifs peuvent être ajustés.

Dans l’ensemble, le RD-9 ressemble beaucoup à une TR-909, avec un punch remarquable, un kick dévastateur, une caisse claire explosive, un clap aigu, des cymbales ciselées et un accent très sélectif. Il sera bénéfique d’utiliser les sorties séparées où le signal est logiquement plus élevé que sur la sortie principale, notamment pour un traitement externe séparé par percussion. Le RD-9 permet une grande variété sonore grâce à ses réglages supplémentaires bien choisis. Dommage qu’on ne puisse pas les sauvegarder ou les transmettre en CC Midi, on reste dans un contrôle analogique direct, comme l’ancêtre. Mais rien de choquant à cela…

Séquenceur boosté

La mémoire du RD-9 contient 16 banques contenant chacune 1 Song et 16 séquences de 64 pas. Il est livré avec 256 excellents patterns signés Ben Booker, démontrant ses qualités sonores intrinsèques, que ce soit dans l’imitation de la TR-909 ou les nombreuses fonctions supplémentaires. Les 16 séquences peuvent être utilisées en fill-in à tout moment, permettant de pimenter le live rythmique. Vous pouvez également répéter un groupe de pas (1, 2, 4 ou 8). Vous pouvez encore couper une percussion à la volée, l’isoler, créer un ratchet (percussion roulante avec 1, 2, 4 ou 8 répétitions de même durée). Avec une valeur de 8, la répétition est si rapide que le son est modulé dans l’audio, ce qui le transforme radicalement ! Et pour humaniser un peu le jeu, rien de tel qu’un petit Swing (25 à 75%).

La programmation se fait soit en mode grille, soit en temps réel. Le mode grille fonctionne aussi bien en séquence arrêtée qu’en marche. Les commandes de transport facilitent ce choix. On sélectionne la percussion à entrer et on allume les pas où l’on veut qu’elle soit déclenchée. La machine vous permet de choisir si vous voulez que les modifications soient sauvegardées immédiatement ou après une procédure de sauvegarde très précieuse. On peut ajouter un accent, globalement par pas ou pour chaque instrument, en appuyant deux fois sur le pas souhaité. En fonction du niveau réglé via le potentiomètre dédié, l’accent agit sur différentes caractéristiques prédéterminées pour chaque percussion (attaque, hauteur, volume, release, etc., voire plusieurs paramètres simultanés). Vous pouvez également entrer les percussions en temps réel avec le pad Trigger (une par une) ou via un contrôleur MIDI externe, comme un clavier ou un multi-pad (plusieurs percussions en même temps, la vélocité permettant d’entrer l’accent par percussion à la volée).

séquencueur Behringer RD 9

La séquence RD-9_2tof 03.JPGA peut prendre différentes divisions temporelles : 1/8, 1/8T, 1/16, 1/16T et 1/32. Fonction rare, la longueur d’une séquence peut être définie globalement ou par instrument, de 1 à 64 pas : bonjour la polymétrie ! Pour chaque pas, vous pouvez également définir une probabilité qu’une percussion soit jouée comme programmé (0 à 100%) ; vous pouvez aussi entrer un fla (répétition de 2 coups rapides d’une percussion dans un intervalle de temps allant de 0 à 24). Tout ceci permet d’humaniser davantage le rythme. Les fonctions directes permettent également de copier/coller/supprimer/extendre les motifs, ce qui permet de gagner un temps précieux.

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Enfin, le RD-9 propose un mode Song permettant d’enchaîner 16 pas de séquence. Chaque pas contient un numéro de séquence de la banque actuelle (1 à 16) et un nombre de répétitions (1 à 100). Une fois le premier pas terminé, le Song passe au suivant. Vous pouvez décider s’il s’arrête après le dernier pas, s’il revient en boucle au dernier pas ou s’il revient en boucle à l’ensemble du Song, génial ! Nous aurions aimé pouvoir utiliser les 256 séquences pour créer un Song (et pas seulement les 16 de la banque actuelle) et avoir plus de 16 pas (par exemple 64). Pour contourner cette limite, on peut enchaîner plusieurs Songs, qui ne seront lus qu’une fois l’un après l’autre, avec arrêt, bouclage à la dernière séquence ou bouclage complet (comme pour les séquences d’un Song), sympa. Tout comme les Séquences, les Songs peuvent être exportés en cours de lecture et réimportés dans une DAW ou dans l’application maison SynthTribe (réglages et édition des séquences), ce qui permet de franchir la limite des 256 séquences et 16 Songs dans un contexte live, bravo !

Effets analogiques

RD-9_2tof 06.JPGLe RD-9 intègre deux effets analogiques placés en série, formant un bus vers lequel vous pouvez router les percussions de votre choix. Si vous utilisez une sortie individuelle, le son contourne évidemment le bus d’effets. Le premier effet est une enveloppe d’attaque/soutien qui affecte évidemment l’attaque et le niveau. Cela permet d’obtenir des attaques comprimées et des effets de pompage (attention à l’élévation du seuil de bruit dans certains cas). Le deuxième effet est un filtre résonant à 2 pôles, capable de fonctionner en mode passe-bas ou passe-haut. La fréquence de coupure varie de 10 Hz à 15 kHz. Vous pouvez le jouer en direct ou enregistrer les mouvements de la fréquence de coupure dans la séquence en cours, en temps réel ou pas à pas, sur 256 valeurs. Bien vu ! La qualité de ce filtre est très correcte et prend tout son sens dans les styles de musique visés.

Voici à quoi ressemble le son de la Behringer RD-9

Avis final sur la Behringer RD-9

Aujourd’hui on trouve des fous qui proposent des TR-909 à plus de 6.000 € et des fous qui les achètent ! Quand on écoute la RD-9, on redescend un peu sur terre par rapport à cette cote astronomique, avec une machine très fidèle à l’originale, permettant de couvrir les mêmes styles musicaux (c’est l’essentiel quand on se pose la question entre les deux), beaucoup plus intuitive car l’ergonomie a été améliorée. On conserve les réglages sonores de la TR-909 auxquels s’ajoutent de nouveaux paramètres bien connus. Le séquenceur est nettement plus performant, avec plus de mémoire, 64 pas, de la polymétrie, des outils pour jouer en live, des probabilités et autres subtilités très intéressantes.

Sans oublier le filtre analogique avec automation et le générateur d’enveloppe, qui peut être assigné à n’importe quelle percussion. Dommage qu’il ne gère que les percussions routées sur le bus global, mais cela aurait considérablement compliqué l’électronique, tout comme le fait de rendre le bus global stéréo avec des pans prédéfinis comme sur la TR-909. Quant à la connectique, elle ne s’écarte pas du modèle original par sa générosité (hormis la sortie globale mono, largement compensée par les sorties individuelles) et va parfois plus loin, avec un solide Midi DIN / USB et plusieurs sorties trigger pour s’interfacer avec le monde modulaire. Nous avons le sentiment que le RD-9 a été développé par une équipe compétente dirigée par un spécialiste amoureux de la TR-909. En bref, pour une somme très modeste au regard de ce qui est proposé, voici une excellente BAR que nous recommandons très volontiers à tous les amoureux du son de la TR-909. Prix/qualité sans hésitation !

Behringer RD 9

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